exhibition

Exposition de Peintures de Joseph Trévoux


ID: 838, Status: proof read
Exhibition period:
Jan 15‒28, 1911
Type:
solo
Organizing Bodies:
Galerie Druet
Quickstats
Catalogue Entries: 214
Artists: 1
Gender: female: 0, male: 1
Nationalities: 1
collapse all Catalogue View List View
Date Title City Venue Type
Catalogue
Exposition de Peintures de Joseph Trévoux. 1911.

Holding Institution: Bibliothèque des Arts Décoratifs
Preface
Germain, Alphonse: Joseph Trévoux 1831-1909, 3 p.

"Né à Lyon et élevé dans cette ville, Joseph Trévoux apprit son métier de peintre dans l'atelier d'un de ses illustres compatriotes: Louis Janmot, dont on ne parle plus guère aujourd'hui, mais auquel on reviendra quelque jour. Disciple de Ingres et esprit affiné, ce Maître donnait une formation solide; aussi ses élèves, en le quittant, étaient-ils en état de s'initier eux-mêmes à l'interprétation du paysage. C'est ce que fit notre artiste. Comme Corot et tant d'autres, il acheva sa culture et transforma sa technique en observant, en interrogeant la nature; ce en quoi il réussit d'autant mieux qu'il ne sortit jamais de son terroir que pour explorer les départements voisins ou accomplir de courts voyages. Toujours il revint avec joie aux sites de sa région, or quelle meilleure initiatrice qu'une nature aimée !
Il fixa donc sa résidence dans sa ville natale, alors qu'il aurait pu s'établir à Paris et y chercher légitimement le succès. Bel exemple de sagesse que devrait méditer tout provincial débutant dans la carrière artistique; car, en se refu- [n. p.]
sant à se déraciner, Trévoux n'a pas le moins du monde affaibli son originalité et il a développé ses dons de la meilleure manière.
Cette question de séjour en province est plus importante qu'on ne pense. 'En effet, toutes nos anciennes écoles provinciales ne sont pas mortes sous l'action de la société moderne; plusieurs ont heureusement survécu à la ruine de ce qui fit leur grandeur en se transformant selon les nécessités de l'époque. Sans doute ne se distinguent-elles plus les unes des autres avec la netteté d'autrefois, mais elles n'en ont pas moins gardé un certain caractère local. C'est le cas de l'école lyonnaise. Le moins averti le constate en examinant quelques œuvres de ses représentants les plus typiques, de ses peintres surtout, de la seconde moitié du XIXe siècle: Ravier, Seignemartin, Carrand, Vernay, Paul Borel, David Girin; tous connus à Paris et quelques-uns, notamment le premier, auréolés de gloire.
Parmi ces peintres, auxquels le relient maintes affinités, Joseph Trévoux a droit à une bonne place. Dès ses débuts, il fut du groupe des naturistes passionnés de lumière et chercheurs d'harmonies. Très enthousiaste, très vivant, - son ami Ravier l'appela toujours « le jeune homme ii, - il ne craignit pas de rompre sans ménagement avec les formules consacrées. Aussi, pendant longtemps, les portes du Salon local lui furent-elles closes obstinément, et lorsqu'il devint impossible de refuser ses tableaux, on les plaça d'ordinaire aux coins sacrifiés. Mais cet ardent était un énergique et un sage, - les cas de ce genre abondent chez les Lyonnais, - rien ne le découragea, rien ne modifia ses investigations ni ne le détourna de sa voie, il continua de produire sans rien sacrifier de ses principes, n'ayant d'autre objectif que d'arriver à une réalisat n artiste en s'élevant au-dessus de la vaine copie d'un site. Et ses efforts aboutirent, et il eut la satisfaction de voir ses travaux estimés par de vrais connaisseurs.
Trévoux laisse des œuvres très harmonieuses, d'autres [n. p.]
fort impressionnantes par les colorations de leurs ciels ou les particularités de leurs décors, d'autres encore aux finesses exquises et certaines très poétiques. Il laisse aussi quantité d'études attrayantes et plusieurs dessins lumineux.
Son esprit curieusement observateur l'incitait au dessin expressif, sa vision large l'obligeait à l'interprétation synthétique, et, grâce à sa sensitivité délicate, il percevait plus loin que la matière des formes, il ne restait indifférent à aucune beauté, à aucun charme des solitudes agrestes. Il en résulta des pages d'un lyrisme souvent délectable, toujours intéressant. N'y cherchez point les traces d'une étonnante cuisine picturale. Leur auteur n'éprouvait pas le besoin d'une technique compliquée et les effets extraordinaires le séduisaient fort peu. Il s'efforçait, en foule loyauté, de traduire, dans toute leur fraîcheur, ses émotions esthétiques; et c'est moins commun qu'on ne pense.
Il recourait volontiers à la juxtaposition des tons, mais sans rigoureuse méthode comme sans excès; et, si les audaces d'exécution ne l'effrayaient nullement, il se gardait bien de les pratiquer pour le vain plaisir de stupéfier quelques profanes.
En somme, son métier fut très libre et plus verveux que raisonné. Ce naturiste épris du mystère des sylves et des grâces des lieux sauvages était un véritable indépendant. Son art, à l'image de son caractère, est tout de franchise et de simplicité. Qui donc lui refuserait sa sympathie ?
Alphonse GERMAIN [n. p.]"
Catalogue Structure
"Dessins", specified but not listed at the end of the catalogue
Additional Information
Catalogue Structure altered
Note
One catalogue illustration (no title), n.p. (between cover and title page)

+Gender Distribution (Pie Chart)

+Artists’ Age at Exhibition Start(Bar Chart)

+Artists’ Nationality(Pie Chart)

+Exhibiting Cities of Artists(Pie Chart)

+Catalogue Entries by Type of Work(Pie Chart)

+Catalogue Entries by Nationality(Pie Chart)

Name Date of Birth Date of Death Nationality # of Cat. Entries
Joseph Trevoux 1831 1909 FR 214
Recommended Citation: "Exposition de Peintures de Joseph Trévoux." In Database of Modern Exhibitions (DoME). European Paintings and Drawings 1905-1915. Last modified Mar 3, 2021. https://exhibitions.univie.ac.at/exhibition/838