exhibition

Exposition de Dessins rehaussés par Gaston Hochard


ID: 858, Status: proof read
Exhibition period:
Feb 15‒27, 1909
Type:
solo
Organizing Bodies:
Galerie Druet
Quickstats
Catalogue Entries: 184
Artists: 1
Gender: female: 0, male: 1
Nationalities: 1
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Date Title City Venue Type
Opening Hours
Monday to Saturday Sundays excepted
Catalogue
Exposition de Dessins rehaussés par Gaston Hochard. Paris 1909.
Nr. of pages: 16.
Holding Institution: Bibliothèque des Arts Décoratifs
Preface
L. Roger-Milès: Préface (Février 1909), p. 3-5

"L’exposition des dessins rehaussés de Hochard ne s’adresse pas à la foule : elle sera, pendant sa durée trop brève, le régal des délicats.

Un dessin de peintre, en effet – j’entends un peintre qui soit un coloriste – porte en soi des qualités de séduction qui vous attirent et vous retiennent, par la spontanéité de sa notation et la puissance expressive de sa synthèse. Ce que le coloriste cherche quand il adopte pour un temps le langage du camaïeu, c’est, à l’aide d’éléments restreints, une signification qui soit adéquate à la polyphonie chromatique ; et pour y parvenir il lui faut s’appliquer à une simplification de termes, qui s’en tienne à un graphisme essentiel, mais à un graphisme essentiel capable de tour exprimer, avec une vibration puissante.

Hochard, après plusieurs années d’études, a conquis ce graphisme essentiel, et l’exposition de ses dessins rehaussés marquera parmi les manifestations d’art les plus attachantes de notre temps.

Je n’ai pas à rappeler ici les étapes de l’éducation esthétique du jeune maître, étapes qui l’ont amené à son concept actuel : de longues stations dans les musées d’Europe, pour une initiation approfondie à la manière des créateurs géants de l’éternelle beauté ; puis une patiente observation des types, dans leur vie individuelle et dans leur vie sociale, sous les jeux variés du plein air ; toute une série d’œuvres, remarquées au Salon de la Nationale, avec leurs colorations vigoureuses, leur caractère fortement affirmé, leur formule indiquée en pleine pâte, leur volonté de sonner un peu en fanfare, choses vues, appuyées d’un peu de malice, choses vécues, dont la réalité était auscultée jusqu’à la grimace, l’humanité exaltée jusqu’à la clameur, mais que le Temps, habile à patiner et à mâter les éclats, tempérera en morceaux d’une admirable maîtrise.

Et voici que les cuivres rentrent dans leurs étuis ; voici que les rouges incandescents s’éteignent, et l’harmonie se fait chaude, enveloppante, caressante et vigoureuse à la fois, avec un ton ou deux, des tons bémolisés qui disent tout, la vie, l’air, l’atmosphère, la fière silhouette architecturale, la figure derrière laquelle palpite une âme, le paysage, l’arbre, l’eau, qui court le ciel qui plane immense et profond. Il faut y regarder à deux fois, pour s’apercevoir qu’il n’y a pas de couleur, qu’il y a moins de couleur, tant l’expression est complète, tant la pensée et la vision de l’artiste se livrent au spectateur en leur plénitude d’intention et de signification.

Les séries qui forment l’exposition permettent d’étudier l’effort d’art de Hochard, et de suivre son évolution depuis les premières formules de ses dessins, où la couleur appliquée le hante encore, jusqu’à sa dernière formule, où il s’est affranchi de toute hantise chromatique. Ici, c’est la vie moderne, des groupes, des êtres, des types, dans la surprise de leur immédiate activité, ou dans l’impression évoquée de leur vibration collective. Là, ce sont des notations extraordinaires de ces beaux ensembles que sont les vieilles cathédrales ou les ruelles si curieuses de nos vieilles cathédrales ou les ruelles si curieuses de nos vieilles provinces ; à côté, voici des pages de nature, pittoresques et reposées, où la sensation topographique s’efface devant un enchantement d’atmosphère : on y respire, om s’y meut, on s’y promène dans un dédain volontaire de précision géographique : c’est de la nature considérée abstraitement pour en mieux pénétrer la mystérieuse beauté.

Plus loin, voici des portraits ; enfin une série qui intéressera tout spécialement les amateurs, c’est celle de ces transcriptions de chefs-d’œuvre des maîtres, Rubens, Rembrandt, Franz Hals, Hogarth, Whistler, Ghirlandajo, Watteau, etc., que Hochard a exécutées avec une compréhension vraiment affinée.

J’imagine que dans un siècle, quand on rencontrera, au hasard des collections, ces pages d’un art si sincère et si profond, nos arrière-neveux, plus éduqués que nous ne le sommes sur la valeur qu’il convient de donner à un dessin, seront ravis et porteront aux nues l’artiste qui les a créées. A l’heure actuelle, la mode ne permet encore que de fêter les dessins anciens. Je souhaiterais que nos contemporains fussent plus sages, et qu’au lieu de préférer aveuglément un Watteau ou un Boucher – parfois corrigés, au XXe siècle, dans les officines de Montmartre, ils se laissassent convaincre que des peintres comme Hochard sont parfaitement capables de revetir une synthèse graphique de toutes les qualités qui font les chefs-d’œuvre.

L. Roger-Milès"
Catalogue Structure
"Vie moderne", cat. no. 1-70, p. 7-10

"Églises et vieilles maisons", cat. no. 71-113. p. 10-12

"Paysages", cat. no. 114-141, p. 13-14

"D'après les Maîtres", cat. no. 142-175, p. 14-16

"Divers", cat. no. 176-184, p. 16

+Gender Distribution (Pie Chart)

+Artists’ Age at Exhibition Start(Bar Chart)

+Artists’ Nationality(Pie Chart)

+Exhibiting Cities of Artists(Pie Chart)

+Catalogue Entries by Type of Work(Pie Chart)

+Catalogue Entries by Nationality(Pie Chart)

Name Date of Birth Date of Death Nationality # of Cat. Entries
Gaston Hochard 1853 1913 FR 184
Recommended Citation: "Exposition de Dessins rehaussés par Gaston Hochard." In Database of Modern Exhibitions (DoME). European Paintings and Drawings 1905-1915. Last modified Mar 3, 2021. https://exhibitions.univie.ac.at/exhibition/858