exhibition

Exposition des oeuvres de James McNeill Whistler


ID: 997, Status: proof read
Exhibition period:
May 1905
Type:
solo
Organizing Bodies:
Palais de l'Ecole des Beaux-Arts
Currency:
F (French Franc)
Ticket Price:
1 sunday afternoon: free entry
Quickstats
Catalogue Entries: 193
Artists: 1
Gender: female: 0, male: 1
Nationalities: 1
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Date Title City Venue Type
Organizing Committee
"Organisée sous le haut patronage de
M. Bienvenu-Martin, Ministre de l'Instruction Publique, des Cultes et des Beaux-Arts;
M. Dujardin-Beaumetz, Sous-Secrétaire d'Etat des Beaux-Arts.", n. p.

"Délégué à l'organisation de l'exposition: M. Léonce Bénédite, Conservateur du Musée National du Luxembourg, Président de la de la Société des Peintres-Lithographes et de la Société des Peintres-Graveurs Français.

Secrétaires: MM. Charles Masson, Conservateur-Adjoint du Musée National du Luexembourg, Secrétaire de la Société des Peintres-Graveurs Français.

François Monod, Attaché à la Conservation du Musée National du Luxembourg.", n.p.
Opening Hours
mon-sun: 9am - 6pm
Catalogue
Exposition des oeuvres de James McNeill Whistler. 1905.
Nr. of pages: 86 [PDF page number: 134].
Holding Institution: online: Gallica - Bibliothèque nationale de France, Paris
Preface
"B., L.: [no title], p. 3-10

WHISTLER (James Abbott, qui ajouta plus tard à ces prénoms le nom de sa mère, Mac Neill) s’est donné lui-même comme lieu de naissance Baltimore. Il est né, en réalité, à Lowell, Massachussetts, le 11 juillet 1834. Mais il disait avec humour qu’il n’était né dans cette ville que par accident et qu’il avait parfaitement le droit de modifier son état civil suivant ses sympathies. Or il appartenait à une vieille famille du Sud ; c’est ce qui lui fit adopter Baltimore.
Il était fils du major George Washington Whistler, officier dans l’armée des Etats-Unis, dans l’arme spéciale de génie. En cette qualité, le major Whistler coopéra à l’établissement de chemins de fer en Amérique. En 1842 il fut mis à la disposition du gouvernement russe pour construire le chemin de fer de Moscou à Saint-Pétersbourg. Il vint donc s’établir dans ce pays avec sa famille qui y resta fixée jusqu’à sa mort, survenue en 1849. James Whistler passa ainsi en Russie plusieurs années de son enfance ; c’est là qu’il est l’occasion d’apprendre le français qui y est parlé usuellement, circonstance qui devait servir à l’acclimater facilement dans le milieu parisien.

Marié deux fois, le major Whistler avait eu trois enfants de son premier mariage, parmi lesquels Lady Haden, femme de l’illustre graveur, sir F. Seymour Haden. James Whistler était l’aîné des cinq enfants nés du second lit.
Retourné Amérique avec sa famille, il fut engagé dans la carrière de son père et admis à l’école militaire de Westpoint en 1851. Congédié en 1854, il entra comme dessinateur au service cartographique. Il griffonnait dans les coins des figures de fantaisie qui lui firent refuser ses planches. La présente exposition offre un exemplaire de ces travaux qui sont le point de départ de la glorieuse carrière de graveur de l’artiste.
Whistler quitta donc le service de la Marine, et, sa vocation étant clairement manifestée vers les arts, fut envoyé à Paris. Il y arriva en 1855 et entra aussitôt dans l’atelier de Gleyre. Mais il profita fort peu de cet enseignement. Il travaillait surtout au Louvre où il étudiait attentivement les œuvres des maîtres. C’est là qu’il connut Fantin-Latour avec lequel il se lia très étroitement. Par Fantin, il fut mêlé au groupe de jeunes réalistes qui protestaient contre l’abâtardissement de l’Ecole par l’emploi routinier, sous prétexte de style, des vieilles conventions surannées de « l’Histoire ». Whistler, qui n’avait pas de préjugés traditionnels, entra plus aisément dans ce groupe qui s’attachait à rendre le pittoresque ou la grandeur des spectacles de la vie contemporaine.
Whistler s’était surtout fait connaître comme graveur par les premières planches de ce qu’on a appelé sa série française (parue en 1858). Comme peintre, on connait de lui, pour cette date, le Portrait au chapeau, exposé ici, la tête de Vieux marchand de pots de faïence, prêtée par son ami, le sculpteur Drouet, les figures diverses de la Mère Gérard, etc. La pièce principale est le tableau Au Piano, exécuté sous l’influence de Fantin-Latour, qui fut refusé, avec les envois de ce dernier, au Salon de 1859. C’est alors que Bonvin, leur camarade, plus ancien et déjà pourvu d’une certaine réputation dans son atelier une petite exposition de ces ouvrages proscrits ainsi que de deux de Legros et de Ribot qui avaient subi le même sort. Bonvin y amena tous ses amis et en particulier Courbet. C’est de là que date la connaissance de Whistler avec Courbet, dont il subit assez fortement l’influence jusque vers 1865 ou 1866, époque où il eut même l’occasion de travailler près de lui, pendant deux étés, à Trouville. La Vague bleue, le Pont de Westminster, la Tamise gelée et maint autre ouvrage témoignent de l’action exercée momentanément par le maître d’Ornans.
De 1859 à 1863, il va et vient en France et en Angleterre, voyage beaucoup, s’installe tantôt en Bretagne, tantôt dans les Pyrénées, parcourt la Hollande avec le Legros qui le suivit ensuite à Londres. Puis, à cette date, il se fixe à peu près définitivement à Londres où vient s’établir sa mère. Il y trouve comme amis, Rossetti, Millais, et Albert Moore, qu’à ce moment il admira beaucoup tous les trois.

Whistler ne se désintéresse pourtant point de la vie de Paris ; il continue à exposer aux Salons et envoie à celui de 1863, la fameuse Fille Blanche, qui figure dans notre exposition. Elle fut encore écartée par le jury et forma la pièce capitale du Salon des Refusés.

A ce moment, son talent se modifie. Très pénétré par le goût des merveilles de l’art du Japon, que Braquemond, un de ses camarades du groupe réaliste, avait pour ainsi dire découvertes et dont raffolaient tous ses amis, Whistler montre pour la couleur et l’éclat une sensibilité exceptionnelle qui s’affirme dans un ensemble d’œuvres les plus brillantes, les plus fraîches et les plus délicates. La Fille blanche (1862) commence cette série à laquelle appartiennent les deux autres symphonies en blanc : la Petite fille blanche (1864), la Symphonie en blanc n° 3 (1866), le Music Room, et cette suite qui marque ouvertement sa passion pour le Japon : la figure appelée The Lange Leizen of six marks, marchande chinoise en train de peindre un vase, le Paravent doré (1864), la Princesse de pays de la porcelaine, exposée en France au Salon de 1865, et qui servit de prétexte à la fameuse décoration de la Chambre des Paons (Peacoks’ Room) dans l’hôtel de M. Leyland ; le Balcon (1867 ou 68 .

Pendant cette période il continue, en les modifiant sous une vision plus subtile, plus affinée, plus libre, ses Tamises et ses marines – Valparaiso 1865) – ses effets de brouillards et ses Nocturnes, de plus en plus frappé par les grandes harmonies des choses, par les accords des tons, qu’il exprime dans un système qui s’appuie sur leur analogie avec les accords des sons, en se servant d’intitulés empruntés au langage musical : Symphonie en blanc, n° 1, n° 2 ; harmonie en gris et rose ; arrangement en gris et noir ou simplement encore, vers la fin : bleu et violet, noir et argent, brun et or.
Mais, vers 1867 ou 1868, se produit un nouveau travail définitif dans la pensée de l’artiste. Il évolue vers l’austérité, se préoccupe au plus haut point de l’arabesque, recherche ses combinaisons harmoniques dans le jeu de plus en plus sobre des tons au milieu des neutres, et obtient, par un travail de simplification incessant qui atteint au plus haut degré de la synthèse, une puissance pittoresque et expressive tout à fait inconnue. C’est le moment où il produit le Portrait de sa mère dont s’enorguillit justement le Luxembourg (1871), le Carlyle du Musée de Glasgow, même date approximativement, Miss Alexander – ce sont les peintures que l’on considère comme ses trois ouvrages les plus personnels – et Miss Agnès-Mary Alexander, tableau resté inachevé.
Ces arrangements sont formulés par l’accord musical de tons jouant avec les gris. Whistler, dans un nouveau processus, prend pour base nouvelle de ses combinaisons harmoniques le noir. C’est à cette manière qu’appartiennent le Sarasate, du Musée de Pittsburg, Miss Rosa Corder (appartenant à M. Canfield), exposés actuellement, ainsi que la Jaquette de fourrure, Mrs Huth et Irving. C’est désormais le mode le plus fréquemment employé par Whistler, ce qui ne l’empêchera point, à l’occasion, soit de combiner avec le noir, soit d’opposer ou d’associer entre elles les notes les plus colorées.
Cette époque est aussi celle de ses principaux Nocturnes.
A mesure que son art s’élevait dans un caractère de plus en plus personnel, le public qui forme l’opinion arrivait à moins le comprendre. L’exposition que Whistler organisa en 1877 à Grosvenor Gallery causa un véritable scandale ; la critique la jugea avec une sévérité dont Whistler se vengea très spirituellement plus tard, quand son talent fut enfin reconnu, en affichant au-dessous des titres des catalogues de ses expositions nouvelles, les sottises des écrivains les plus influents. L’un des plus grands, Ruskin, l’ayant attaqué sur un point qui touchait à la valeur marchande de son œuvre, Whistler lui intenta le procès qui est devenu célèbre et qu’il a illustré par l’inimitable pamphlet « L’art charmant de se faire des ennemis. » (The gentle art of making enemies) Il n’en fut pas moins perdu dans l’opinion en Angleterre, ruiné et réduit à redemander ses moyens d’existence à la gravure. De ce moment datent ses planches de Venise exécutées pour la Fine Art Society.
C’est alors que Whistler se retourne vers la France où il avait gardé de vieilles amitiés, où il trouvait de nouvelles sympathies. Après avoir cessé depuis 1867, d’exposer aux Salons, il envoie en 1882 le portrait de Lady Meux, en 1883, le portrait de sa mère qui obtint une troisième médaille. Si maigre que fût la récompense en proportion du mérite de cette œuvre, Whistler sentit le sentiment dont elle était la forme extérieure. Il continua à exposer aux Salons, à peu près régulièrement à partir de 1884 – année où il envoyait Miss Alexander et Carlyle – tantôt, à la Société des Artistes français, tantôt, à partir de 1891, à la Société nationale des Beaux-Arts, sans parler de ses envois à la Société Internationale, de Paris, dont il faisait partie.
Whistler s’était marié en 1888 avec Miss Beatrix Birnie Philip, fille du sculpteur de ce nom et veuve de l’architecte Godwin. Elle a gravé quelques ouvrages exposés ici-même. En 1891, le Portrait de ma mère fut acquis par M. Léon Bourgeois, alors ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, sur l’initiative de M.G. Clémenceau, pour être placé au Musée du Luxembourg et Whistler, chevalier de la Légion d’honneur depuis 1889, fut promu au grade d’officier. Il en conçut une joie très vive et vint s’établir durant plusieurs années à Paris. La dernière période de sa vie fut attristée par la mort de sa femme, décédée en 1896. Il n’en continua pas moins à travailler avec une grande assiduité, exécutant, toujours sur la nature, des portraits, des études de figures de jeunes filles et en particulier les délicieuses fantaisies de ses pastels. Il se réinstalla à Londres, sur les bords de la Tamise, qu’il avait aimés, étudiés et célébrés depuis plus de quarante ans, et c’est là qu’il est mort le 17 Juillet 1903, entouré de soins de la famille de sa femme et en particulier de Miss Rosalind Birnie Philip, qu’il a instituée son exécutrice testamentaire et qui, sur le désir exprimé par Whistler lui-même, a pris l’initiative de la présente Exposition.

L. B.

P.- S. – Il est difficile d’évaluer le nombre des peintures, pastels ou aquarelles exécutés par Whistler ; elles sont répandues à travers la France, l’Angleterre et surtout l’Amérique. Pour la gravure, on compte 388 pièces dont 269 ont été décrites par F. WEDMORE, (Whistler’s Etchings, P. et D. Colnaghi, Londres, 1899.)
Un Supplément publié en Amérique par « un amateur » (1902), reproduit ce catalogue au n° 278 et le continue jusqu’au n° 372. Le catalogue de l’Exposition de la Société internationale de Londres y a ajouté 16 planches non antérieurement décrites.

Comme lithographe, Whistler a débuté en 1877. Son œuvre lithographié comprend 153 pièces. 130 ont été dècrites par M. Thomas Way. Le catalogue de l’Exposition de la Société internationale de Londres y ajoute 22 pièces non décrites. Pour les lithographies, Le Catalogue de la présente Exposition n’a pas adopté cette numération, mais celle même de Whistler. "
Catalogue Structure
"[...] Patronage [...]" and "Comité d'honneur", 3 p.

"Les tableaux, aquarelles, pastels, dessins, lithographies et gravures exposés ont été prêtés par : [...]", 2 p.

"Délégué à l'organisation de l'exposition" and "Secrétaires", p. 1

"Preface", p. 3-11

"Peintures", cat. no. 1-85, p. 13-51
"Les peintures sont classées en deux sections et suivant un ordre qui, dans chaque section, correspond en gros et pour l'essentiel à l'ordre chronologique.
I. Figures. - Premiers ouvrages jusqu'en 1865, et compositions à figures. - Portraits.- Études d'après la modèle nu ou drapé.
II. - Marine et Vues de la Tamise. - Nocturnes. - Petites études de rues, de boutiques, etc."

"Aquarelles", cat. no. 86-122, p. 53-63
"Les aquarelles sont cataloguées dans l'ordre suivant: Figures. Etudes de boutiques, etc. Marines. Nocturnes."

"Pastels et Dessins", cat. no. 122a-187, p. 65-83
"Les dessins et pastels sont catalogués dans l'ordre suivant ; Figures - Pastels de Venise - Petits croquis.
Tous les numéros qui ne sont pas décrits comme dessins ou croquis sont des pastels sur papier brun."

"Addendum", cat. no. 2bis, p. 85
Additional Information
Catalogue Structure altered
Note
Work descriptions are provided in catalogue.

+Gender Distribution (Pie Chart)

+Artists’ Age at Exhibition Start(Bar Chart)

+Artists’ Nationality(Pie Chart)

+Exhibiting Cities of Artists(Pie Chart)

+Catalogue Entries by Type of Work(Pie Chart)

+Catalogue Entries by Nationality(Pie Chart)

Name Date of Birth Date of Death Nationality # of Cat. Entries
James McNeill Whistler 1834 1903 US 193
Recommended Citation: "Exposition des oeuvres de James McNeill Whistler." In Database of Modern Exhibitions (DoME). European Paintings and Drawings 1905-1915. Last modified Aug 17, 2019. https://exhibitions.univie.ac.at/exhibition/997