exhibition

Exposition de Peinture. Paysages d'Italie et autres De Alexandre Urbain


ID: 1162, Status: proof read
Exhibition period:
Apr 11‒25, 1910
Type:
solo
Organizing Bodies:
Galerie Eug. Blot
Quickstats
Catalogue Entries: 44
Types of Work: painting and drawing: 43, unknown: 1
Artists: 1
Gender: female: 0, male: 1
Nationalities: 1
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Date Title City Venue Type
Catalogue
Exposition de Peinture. Paysages d’Italie et autres De Alexandre Urbain. 1910.
Nr. of pages: [PDF page number: 10].
Holding Institution: Bibliothèque des Arts Décoratifs
Preface
Vauxcelles, Louis: Alexandre Urbain, 3 p.

"Autant le séjour italien est néfaste à ces jeunes forts en thème de l’Ecole, qui s’en vont rêver de troisièmes médailles sous les ombrages de la Villa, et ne voient à Rome que prétexte à combiner des « toiles de maîtres », - autant il est salutaire à de vrais artistes, libérés des formules, qui s’abandonnent à la joie de contempler les plus nobles sites et d’en restituer le rythme immortel et l’éblouissante lumière.

Après Maurice Denis, Pierre Laprade et Jules Flandrin, voici notre ami Alexandre Urbain qui a fait ce beau pèlerinage. Qu’il soit allé dans les musées, rien de plus normal ; et la charmante copie, exécutée par lui à Naples, d’une fresque pompéienne, en demeure le précieux témoignage.

Mais, ce que l’excellent coloriste a vu, aimé, compris et rendu, c’est la grâce un peu sèche de la campagne florentine, et le gris délicat de ses oliviers ; ce sont les masses sombres des pins, du vénérable jardin Borghèse, la silhouette du Vésuve volatilisée, les crépuscules violets sur la mer, le reflet des maisons blanches d’Amalfi dans les eaux d’un indigo si limpide, et les toits rougeoyants de Pouzzole, et Pæstum, cet Eden, et le chatoiement inexprimable de Naples. [n. p.]

L’étude de l’Italie a confirmé, précisé, chez Urbain, ce besoin de style, de cadence, d’ordonnance, de classicisme qu’il manifestait depuis quelques années déjà en ses œuvres. Il est en effet évident que si Urbain a compris les leçons bienfaisantes de l’impressionnisme, les maîtres auxquels il songe avec le plus de ferveur sont Nicolas Poussin et Claude Lorrain. Son idéal n’est pas d’exprimer en notes éphémères les jeux irisés de l’atmosphère, - encore moins de camper trois pommes sur une nappe, - mais d’accorder les personnages au site, les maisons au décor : en un mot, de composer.

Voilà pourquoi les toiles de cette remarquable série italienne nous attirent et nous retiennent. On sent que ce ne sont pas là croquetons verveux de boîte à pouce, effets rapides, impressions brillantes et fugaces, mais bien des réalisations voulues, des tableaux. Ces toiles sont petites, mais contiennent l’essentiel de la pensée d’un auteur qui exècre le bavardage et tend à concentrer des effets d’une éloquence sobre et ferme. Urbain sait et prouve que la grandeur provient, non des dimensions, mais des proportions.

Le dessin signifie ici le respect de la forme. Fait étrange en ces temps d’anarchie : voici un artiste qui a la volonté de modeler. Point de schémas prétentieux, de synthèses d’une audace puérile et si facile ; point non plus de fignolages secs et de minutes. Notre peintre, - qui ne sépare jamais les valeurs des couleurs, - conduit son travail au degré ou il veut, ne s’égare pas, et dit exactement ce qu’il entend dire.

Et puis (et je ne sais guère de plus valable éloge, car les mille et une expositions actuelles démontèrent que les [n. p.]
peintres soi-disant « indépendants » dépendent tous de Cézanne, ou de Gauguin, voire de Matisse), la couleur chaleureuse d’Urbain, son écriture nette, sont à lui, à lui seul. Ses mérites, ses défauts lui appartiennent en propre. Il s’est créé une personnalité, moderniste à la fois et traditionnelle.

J’ai insisté sur la « série italienne ». Que son charme inédit et prenant ne vous empêche pas de goûter la robustesse de quelques natures mortes plus anciennes, la saveur tiède d’un nu, la largeur expressive d’un portrait.

Cette exposition, homogène et de la plus harmonieuse unité, n’a pas été préparée hâtivement en quelques semaines. C’est une étape sérieuse et réfléchie, un moment d’évolution. Urbain, sensible et inquiet, avance, progresse et monte. Il a été inégal, mais il s’élève. Le progrès, a dit Carrière, est une spirale.

Louis Vauxcelles. » [n. p.]
Catalogue Structure
Preface "Alexandre Urbain", 3 p.
"Paysages d'Italie", cat. no. 1-43, 3 p.
"Etc.", specified but not listed, after cat. no. 43.
Additional Information
Catalogue Structure altered

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Name Date of Birth Date of Death Nationality # of Cat. Entries
Alexandre Urbain 1875 1953 FR 44
Recommended Citation: "Exposition de Peinture. Paysages d'Italie et autres De Alexandre Urbain." In Database of Modern Exhibitions (DoME). European Paintings and Drawings 1905-1915. Last modified Dec 27, 2019. https://exhibitions.univie.ac.at/exhibition/1162